• Islande été 2020 Dettifoss-1
  • Islande été 2020 Dettifoss-2
  • Islande été 2020 -1-Geysir
  • Islande été 2020 -1-Seltun - Krysuvik
  • Islande été 2020 -2- NE Mytvan -Namafjall Hverir
  • Islande été 2020 -2-Seltun - Krysuvik
  • Islande été 2020 -3-Seltun - Krysuvik
  • Islande été 2020 -4-Seltun - Krysuvik
  • Islande été 2020 Hvammusvegur (près de Fludir)
  • Islande été 2020 NE Mytvan - 1-Namafjall Hverir
  • slande 2007 Volcan Kerid
  • Islande été 2020 Volcan Kerid en 2020
  • Islande été 2020-2- Geysir
  • Islande été 2020 Piste entre Grimsstadir et Dettifoss-3
  • Islande été 2020-3-Geysir
  • Islande été 2020-3-NE Mytvan - Namafjall Hverir
  • Islande été 2020-4-Geysir
  • Islande été 2020-4-NE Mytvan - Namafjall Hverir
  • Islande été 2020-5-Geysir
  • Islande été 2020- Campanula rotundifolia (ou campanule à feuilles rondes)
  • Islande été 2020 Chamerion (ou Epilobium) latifolium

Retour sur la terre islandaise/2

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Cependant le réchauffement climatique pourrait bien menacer cet équilibre par le fait même que dans les années à venir, de nouvelles routes maritimes s’ouvriront à travers les glaces du pôle Nord et transformeront peut-être l’Islande en une vaste place portuaire. Quel choix fera alors ce pays ?

L’isolement géographique et la faible occupation humaine ont jusqu’ici préservé la Nature. Et bien que l’Islande ait fait le choix d’un tourisme « éco-responsable » avec ces hôtels discrets et ces routes pour moitié empierrées accessibles uniquement en 4×4, il n’en est pas moins que ce marketing bien rôdé à ses limites. L’homme ne peut en effet s’empêcher de mettre son empreinte, en y apportant des aménagements qui, s’ils contribuent à canaliser les flux de touristes pour éviter par exemple le piétinement de certaines zones pour la reconquête de la flore, peuvent parfois paraître un peu excessifs en dénaturant quelque peu certains endroits par une trop grande visibilité. Ainsi, des passerelles en bois, bien que relativement esthétiques, sont utilisées de façon un peu excessives à mon goût, en particulier depuis quelques années ; je citerai par exemple celle qui a été installée au milieu du rift entre autres pour atteindre sans effort la chute d’eau d’Oxarafoss, également celle qui a été aménagée pour s’approcher au plus près de la spectaculaire cascade de Gulfoss, ou encore celles qui permettent d’accéder en haut et/ou au cœur de certains volcans (cf. volcan Grabrok, volcan Kerid).

Enfin que dire du système consumériste proposé aux touristes, lorsque l’on s’aperçoit dans la doublure d’un vêtement (dont seul le design et le prix sont islandais) qu’il est fabriqué en Chine avec des matériaux synthétiques…

Nous sommes d’un seul coup bien loin de l’univers des sagas viking, du « monde du double » qu’évoquait Régis Boyer dans ces travaux sur les textes anciens. Mais peut-être que cette « dualité » se trouve aujourd’hui sous nos yeux.

La Nature islandaise immuable, profondément marquée par son activité tectonique et volcanique, mais également par son empreinte glaciaire, ses orgues basaltiques (Kalfshamarsvik, Hosfos, Reynisfjara, etc.), ses sources d’eau chaude (Myvatn, Blue lagoon, Secret lagoon, etc.), fumerolles et geysers, ses champs de lave à perte de vue, ses plages de sable noir (cf. Vik), ses lacs, ses glaciers, ses chutes d’eau parfois spectaculaires (Glymur, Dettifoss, Gulfoss), ses canyons (Asbyrgi, Fjadragljufur, etc.), ses nombreux fjords (se concentrant essentiellement dans l’Est et le Nord-ouest du pays) et ses côtes découpées… et de l’autre côté du revers : nous, êtres humains, grain de sable s’affairant sur la croûte terrestre avec nos incommensurables envies de gloire et de pouvoir-dont la Nature n’a que faire- prenant conscience parfois de la fragilité de la Vie.

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