Comment cette peinture a vu le jour…
Tout commence par une lecture d’un livre de Marcel Proust, puis une escapade à Illiers-Combray et l’observation des environs.
S’ensuit quelques mois plus tard, la visite de l’exposition « La mode retrouvée » au musée Galliera avec ce parfum si saisissant « d’époque révolue » et les somptueuses robes de la comtesse de Greffulhe.
J’ai déjà commencé ma peinture, c’est à nouveau le début du printemps, des tons bleus et verts émergent sur un papier au format presque carré. Je suis partie sur le souvenir d’un cours d’eau à Illiers-Combray où les berges s’y reflétaient.
Et relisant plus attentivement un passage de Marcel Proust, c’est le déclic !
Dès le lendemain de notre arrivée, le jour de Pâques, après le sermon s’il faisait beau temps, je courais jusque-là, voir dans ce désordre d’un matin de grand fête où quelques préparatifs somptueux font paraître plus sordides les ustensiles de ménage qui traînent encore, la rivière qui se promenaient déjà en bleu ciel entre les terres encore noires et nues, accompagnée seulement d’une bande de coucous arrivés trop tôt et de primevères en avance, cependant que çà et là une violette au bec bleu laissait fléchir sa tige sous le poids de la goutte d’odeur qu’elle tenait dans son cornet
et puis il y eut encore cette phrase…
Comme les rives à cet endroit très boisées (…) des roses mousseuses en guirlandes dénouées
Du côté de chez Swann, Marcel Proust
Laisser un commentaire