Sur ma route tracée d’errance, glissant vers le Cambodge, je me suis posée un soir dans l’enceinte du TA Prohm. L’atmosphère était sereine, il faisait bon.
Au fur et à mesure que le temps s’écoulait, tout m’apparaissait de moins en moins certain, à tel point que je ne savais plus très bien si j’étais dans une contrée inconnue d’Asie en pleine jungle ou à l’épilogue d’une traversée mouvementée de l’Histoire khmère dont il ne fallait retenir que l’élégance de ces bas-reliefs.
Nous ne réécrirons pas l’Histoire, seul les artistes le peuvent, comme sur un palimpseste où il nous faut « gratter à nouveau » non pas pour effacer ce qui a été, mais pour révéler quelque chose sur notre humanité qui traverse les siècles.
Le ciel s’est illuminé dans un dernier espoir et sa lumière s’est intensifié avant de disparaître face à la nuit tombante ensevelissant les colonnes de pierre sculptées recouvertes de lichens. Tout s’achève dans le grand crépitement d’une symphonie d’oiseaux tropicaux.
De nouveau en occident, il est midi sous les arcades du Palais royal, le soir au Ta Prohm… Une impression cambodgienne me revient en mémoire avant de repartir sur mon sentier de prédilection où des milliers de manuscrits m’attendent…
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