Hommage aux brodeuses dans l’ombre des femmes fortes
Entre 1630 et 1670, un mouvement pour revaloriser la femme sur le plan du pouvoir politique fait son apparition. Ce thème s’inspire des Galeries de Grands hommes et donne un écho aux reines occupant des fonctions politiques dans leur royaume (Christine de Suède par exemple ou encore Anne d’Autriche). L’idée est de proposer des héroïnes antiques, bibliques en modèle en les représentant dans l’exercice de leur pouvoir ou bien s’illustrant par leur courage dans des actions militaires. Ainsi sont peintes sur les murs des salons de châteaux ou de grandes demeures ces « femmes fortes ». Personnages fictifs ou réels, elles sont associées à un certain nombre de vertus et interrogent par contraste sur la place de toutes les autres femmes dans la société du 17ème siècle. Cependant ces modèles véhiculés au sein de l’élite aristocratique sont bien loin des réalités quotidiennes de la plupart des femmes vivant dans de modestes conditions, ou issues de la bourgeoisie sans réelle possibilité d’émancipation. C’est ainsi qu’avec ces débuts de recherches dans le monde de la broderie du 16èmeet 17ème siècle, j’ai commencé à élaborer la trame de mon projet artistique De fil et de soi-même en pensant à toutes ces femmes reléguées au second rang et trop souvent oubliées par l’Histoire…
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